Crash en Egypte : la police abat un chef de Daech lors d'une fusillade

Le régime du maréchal Abdel Fattah al-Sissi envoie un message de fermeté un peu plus d'une semaine après le crash aérien qui angoisse la communauté internationale.

Selon le ministère de l'Intérieur égyptien, la police a tué au Caire l'un des principaux cadres de la branche égyptienne de l'organisation jihadiste Daech, celle qui a assuré être responsable du crash de l'avion russe dans le Sinaï il y a neuf jours.

Ashraf Ali Ali Hassanein al-Gharabli, présenté comme «un des plus dangereux terroristes» de la branche locale de Daech a été tué lors d'un échange de tirs alors que la police tentait de l'arrêter. Il s'est enfui en voiture dans un quartier nord du Caire. «Il a repéré les policiers, leur a tiré dessus mais il a été tué dans l'échange de coups de feu», selon le communiqué du ministère de l'Intérieur.

Un jihadiste parmi les plus recherchés

Impliqué notamment dans la décapitation d'un Croate travaillant pour une compagnie française en août, Hassanein était l'un des cadres les plus recherchés de la branche égyptienne de l'EI, l'ex Ansar Beït al-Maqdess qui s'est rebaptisée en novembre 2014 Province du Sinaï de l'Etat islamique pour marquer son allégeance au «califat» auto-proclamé de l'EI sur une partie de la Syrie et de l'Irak.

Ce groupe a assuré avoir «fait tomber» l'avion de touristes russes qui s'est écrasé le 31 octobre dans le Sinaï, tuant ses 224 occupants, en représailles selon lui aux bombardements russes des positions des jihadistes en Syrie. Même si l'Egypte refuse de tirer des conclusions de l'enquête en cours, Londres et Washington considèrent que l'appareil a été «très probablement» la cible d'un attentat à la bombe.

Rien n'indique, si l'attentat est avéré, que Hassanein y ait participé, la franchise Etat islamique en Egypte comprenant divers groupes avec différents cadres.