Classé d'abord parmi les « Maos », figures de la Cause du peuple faisant l'apologie de la Révolution culturelle chinoise, il avait ensuite rompu très fermement avec le marxisme en publiant La Cuisinière et le mangeur d’homme en 1975. Un ouvrage vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires.
L'itinéraire d'André Glucksmann fut ensuite marqué par l’aventure des très médiatisés « nouveaux philosophes », parmi les premiers à diffuser une pensée en rupture avec le communisme auprès du grand public.
Puis il s'était investi dans des causes humanitaires, emmenant Sartre ou Aron à l’Élysée pour demander à VGE d’intervenir en faveur des réfugiés vietnamiens du communisme, les « boat-people ». Dans les années 1990, il défendra l’intervention contre la Serbie en 1999. Se revendiquant toujours de gauche, il se convertit de plus ouvertement à l’atlantisme et à des positions pro-américaine, avocat de l’interventionnisme au nom des droits de l’homme. En 2007, il avait annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy, dont il s’éloignera du fait du rapprochement de ce dernier avec Vladimir Poutine.
Dans «Une Rage d’enfant» en 2006, il avait, en racontant ses souvenirs, expliqué son action marquée de colère face aux misères du monde. André Glucksmann a grandi dans un milieu juif d’Europe centrale et oriental, militant sioniste de gauche. Ses parents venus de la Palestine étaient passés à l’internationale communiste en se réfugiant en France à partir de 1933. Sous l’Occupation, André Glucksmann avait subi le sort des enfants cachés, tandis que sa mère lui montra l'exemple de la Résistance.
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